Trail du Petit Ballon 17/03/2024
- Nicolas
- 3 août 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 avr.
Je suis inscrit depuis octobre à l'Ultra-trail des Païens by UTMB qui se déroulera le 19 mai. Depuis, je passe l'intégralité de mes samedis à m'entraîner dans les Vosges pour des sorties plus ou moins longues entre 3 et 5H. Je m'inscris à différents trails tout en essayant d'allonger les distances : 22/10 Course d'Ottrott 21km et 600 D+, 18/11 Les foulées du souvenir 28km 1200 D+, 26/11 La Landsberg 23KM 900 D+, 18/02 Terre de Feu 29km 1400 D+.

Aujourd'hui, une distance encore inconnue : Rouffach, 53km et 2200 D+. William est toujours présent, pour nous, c'est un test car dans deux mois on se hissera face à notre plus grand objectif. "Tu penses courir en combien de temps ?" Voilà une question à laquelle il est difficile de répondre. Va-t-on réussir à passer la ligne d'arrivée ?
Quelques jours auparavant, je m'étais équipé d'un accessoire indispensable pour un ultra-traileur : des bâtons Leki en carbone (c'est pas donné mais je pense que ça vaut le coup). Naturellement, je les teste quelques jours avant la course pour ne pas paraître bête lorsqu'il faudra les sortir ou les ranger. En effet, cette manipulation demande un peu d'entraînement mais ça rentre rapidement. On se donne rendez-vous vers 7h, William me récupère chez mes beaux-parents, Florine dort encore, elle me rejoindra plus tard pour me soutenir sur les différents ravitaillements. Dans la voiture de William, une odeur de beaume du tigre, ça me rappelle les terrains de basket, je n'ai jamais aimé cette odeur qui prend au nez.

On se gare à proximité de la salle polyvalente pour récupérer nos dossards (numéro 846) , on a un peu d'avance, ça nous permettra de prendre la température de la course avant de nous élancer. Ça y est c'est l'heure pour nous, 6,7,8H ? Combien de temps on va courir / marcher ?
Au bout de 3 kilomètres, on arrive sur un "single", le peloton s'est très rapidement transformé en troupeau, chacun attend son tour pour passer. Le trail c'est aussi ça, des moments de course rapide, puis des moments de repos où l'on prend le temps de reprendre des forces.

Au 6ème kilomètre, William me glisse qu'il ne tiendra pas mon rythme et que je peux y aller. Chacun fera sa course de son côté, en espérant que l'on se retrouvera tous les deux sur la ligne d'arrivée. Je passe les différents ravitaillements, Florine et son père me soutiennent et ça fait du bien. Florine ma première supportrice, qui sera présente sur toutes mes courses.
Au 51ème kilomètre, je pense arriver sur la fin, les yeux rivés sur ma montre, le dénivelé positif ne peut pas augmenter, j'essaie de m'en persuader. C'était sans compter sur une énième montée, à voix haute je me plains et prononce quelques mots "mais c'est pas possible ça s'arrête quand ?". Cette pente n'aura pas duré, j'aperçois Rouffach ce qui signifie que je vais arriver au bout.

J'entends les supporters en nombre crier pour encourager les coureurs sur les derniers mètres. À ce moment-là, je retrouve le visage de Florine, non loin de l'arrivée qui m'encourage à terminer (elle n'en peut plus d'attendre dans le froid), merci à elle. Je passe la ligne au bout de 6H37 d'effort. William arrivera un peu plus tard.
Une étape supplémentaire qui nous rapproche de plus en plus de notre course finale. Cette course me rassure, mais il faudra faire plus du double dans deux mois ... Vais-je y arriver ?
Next step : Marathon de Paris le 07/04
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