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Marathon de Colmar 17/09/2023

  • Photo du rédacteur: Nicolas
    Nicolas
  • 2 août 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 avr.


Veille du marathon - retrait du dossard
Veille du marathon - retrait du dossard

Nous sommes le 16 septembre la veille de la course. Je profite de ce moment de calme pour récupérer mon dossard. Je commence à ressentir la ferveur de la course. Le stress s'installe peu à peu, je m'approche pour donner mon nom et prénom, Je récupère le tant convoité dossard, ce sera la numéro 276. Ce chiffre ne représente rien de particulier mais il sera collé à moi pendant au moins 4 heures. Je prépare mon camelbag avec de l'isotonic qui me permettra je l'espère de passer la ligne d'arrivée ? Mes poches remplies de gels (que je déteste toujours autant au moment d'écrire ces mots), de barres, je me rassure comme je peux. Une dernière course de 20 minutes puis un repas léger. Mon papa fera le semi-marathon. Demain le réveil sonnera à 5h.



William est au rendez-vous, mon collègue, mon coéquipier qui est rapidement devenu mon ami, qui prendra le départ avec moi. Lui qui n'avait encore jamais couru 5km il y a un peu moins de 8 mois. On s'est inscrit dans le SAS de 3H30 sans réellement avoir conscience de la montagne qui allait se dresser face à nous (une montagne à proprement parler car il y a avait 200m de dénivelé positif dont 150 au kilomètre 30).


Mon papa et moi devant l'arche de départ
Mon papa et moi devant l'arche de départ

Ça y est il est 10H, mon papa s'est déjà élancé sur son semi-marathon (il terminera en moins de 2h bravo à lui). Le semi partait à 8H30 et nous nous partions vers 10H (chose assez étrange).

Pour William et moi, c'est un exploit qui nous attend, car oui, je vous rappelle qu'il y a 8 mois on débutait la course à pied. Beaucoup diront qu'on est allés trop vite, mais on en avait envie et c'est bien l'essentiel.



William et moi peu après le départ
William et moi peu après le départ

Le lièvre de 3H30 démarre, on le suit au plus près, mais très vite on se rend compte qu'il est beaucoup trop rapide (4'45 au kilomètre de mémoire). Comme des novices, on maintient son rythme que l'on va payer très rapidement. Au bout de 10 kilomètres, je lâche William, mais arrivé au kilomètre 15 je comprends très vite que cette course va être très très compliquée.


Il fait très chaud. Anecdote : Colmar est la ville la plus sèche de France et je peux vous garantir que ce jour-là, pas un seul nuage, le soleil qui tape très fort (25 degrés) pas beaucoup d'ombre, le corps chauffe très vite. Je passe le semi et je vois sur le bord de la route Florine, Arthur, Jordan, Morgane et ma filleule Chloé qui ont fait le déplacement pour m'encourager, ça me donne de la force.


Quelques mètres plus loin, la force laisse place au doute "Il reste vraiment 21 kilomètres là ? Je n'y arriverai jamais". William que j'avais semé un peu plus tôt arrive derrière moi "Nico, qu'est c'que tu fais, on repart là !!". Ses parents nous suivaient à vélo pour nous encourager, encore merci à eux. On prend du temps pour discuter et on se le dit "Qu'importe le temps qu'on fera, on le termine et c'est déjà très bien". On alterne marche et course tous les deux jusqu'à arriver à cette fameuse montée du 30ème. On prend notre temps pour nous ravitailler puis on s'élance en marchant dans cette pente qui je l'espère sera la dernière difficulté de cette course ... ah j'oubliais il reste 12 kilomètres...


Peu après, je retrouve mes supporters dont mon père, qui nous encouragent. À cet instant, j'ai relâché toutes mes émotions, jusqu'aux larmes. C'est à ce moment-là, que mon père a eu je pense, une réaction qu'il ne pourra jamais expliqué. Malgré ses 21 kilomètres dans les jambes, il se met à mon niveau et commence à courir à mes côtés.


Officiellement MARATHONIENS
Officiellement MARATHONIENS

Au bout d'un kilomètre, il prend conscience qu'il ne pourra pas faire machine arrière, il va devoir finir cette course avec moi (il restait une dizaine de kilomètres). J'en profite pour discuter avec lui en évoquant la difficulté de la tâche. Je pensais être préparé mais on n'est jamais préparé à un premier marathon. Malgré les crampes, la douleur, le dernier kilomètre arrive, je ne m'arrête plus, j'ai tellement mal, je veux que ça s'arrête. Comme un symbole on termine la course tous les trois main dans la main. 4H20 de course, mais surtout 2H30 de grosse grosse souffrance, je fonds en larme et lève les bras au ciel je n'en crois pas mes yeux, je suis marathonien.




On paye notre départ trop rapide. C'est pas grave ça nous servira de leçon pour les prochaines, l'erreur du débutant comme on dit ? Je récupère ma médaille, je fonds en larmes dans les bras de Florine "c'était tellement dur", elle même en pleurs, de me voir réussir ? De me voir me donner corps et âme dans ce projet ? Je ne sais pas trop mais ce que je sais, c'est que malgré la douleur, malgré la difficulté, j'ai goûté à quelque chose que je ne voudrais jamais quitter. Ce premier marathon m'aura fait découvrir la longue distance, maintenant je laisse place au trail ...




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